Après un pas­sage en force empêchant un réel débat démoc­ra­tique à l’Assemblée nationale, les séna­teurs et députés ont voté en faveur de la propo­si­tion de loi Duplomb, qui pré­tend  “lever les con­traintes à l’exercice du méti­er d’agriculteur”. Mal­gré des alertes de toutes parts, le Sénat et l’Assemblée nationale ont per­mis l’adoption de cette loi dan­gereuse. Le Col­lec­tif Nour­rir dénonce un déni de la parole sci­en­tifique, paysanne et citoyenne.

Près de 300 000 inter­pel­la­tions de citoyens et citoyennes, des tri­bunes signées par des mil­liers de médecins, sci­en­tifiques et vic­times, plus de 100 rassem­ble­ments organ­isés partout en France ces dernières semaines : cela n’au­ra pas suf­fit. Une majorité de par­lemen­taires a choisi de rester sourd face aux nom­breuses alertes sur les dan­gers de la loi Duplomb.

Cette PPL est un condensé de mesures qui vont à contre sens des impératifs liés aux multiples crises que connaît notre agriculture : reculs sur l’encadrement des pesticides, réintroduction de néonicotinoïdes, accaparement de la ressource en eau, allègement des normes pour les élevages les plus grands sans apporter un début de solution à une large majorité des agriculteurs.” rappelle Mathieu Courgeau, co-président du Collectif Nourrir.

Ce vote con­stitue une attaque sup­plé­men­taire de la parole sci­en­tifique sur les con­séquences de l’industrialisation de l’agriculture sur la san­té publique et l’environnement. Elle est aus­si symp­to­ma­tique d’un déni des préoc­cu­pa­tions réelles des paysans et paysannes qui expri­ment la néces­sité d’avoir des revenus dignes, et d’être accom­pa­g­nés dans la tran­si­tion agroé­cologique et l’adaptation au change­ment cli­ma­tique de leurs fermes.

Il est temps de mettre un terme à cette série de textes et d’annonces qui sacrifient la transition écologique sur l’autel de l’industrialisation de notre agriculture et au bénéfice de quelques-uns. Nos organisations appellent à un sursaut et réaffirment leur volonté de voir les décideurs enfin soutenir l’agroécologie, de permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur métier et d’assurer le droit à l’alimentation de toutes et tous” souligne Lorine Azoulai, co-présidente du Collectif Nourrir.

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