Depuis les mobil­i­sa­tions agri­coles engagées depuis fin 2023, de nom­breuses répons­es via cer­tains pro­jets et propo­si­tions de lois sont mis­es en avant par le gou­verne­ment et les parlementaires. 

Le Col­lec­tif Nour­rir et ses 54 mem­bres ne cessent depuis plusieurs mois d’alerter sur l’affaiblissement des poli­tiques publiques mis­es en débat, voire leur détourne­ment pour apporter des répons­es qui sont loin des préoc­cu­pa­tions réelles des agricul­teurs et agricul­tri­ces français·es et de la réal­ité des sit­u­a­tions vécues.

Les déc­la­ra­tions récentes de la min­istre de l’agriculture et de la sou­veraineté ali­men­taire ou du pre­mier min­istre visant l’Office Français de la Bio­di­ver­sité et l’Agence Bio con­fir­ment cette stratégie dan­gereuse, tout en ne faisant que ren­forcer la vio­lence déjà subie sur le ter­rain. Arrê­tons de met­tre en péril l’avenir de notre agri­cul­ture et ali­men­ta­tion en opposant des acteurs dont nous sommes la preuve qu’ils peu­vent s’allier pour assur­er un futur durable et souhaitable pour chacun.

Des échéances décisives

Les prochaines semaines sont déter­mi­nantes pour met­tre un terme à cette suc­ces­sion de reculs soci­aux et envi­ron­nemen­taux dan­gereux. Le Sénat débat­tra à par­tir du lun­di 27 jan­vi­er de la propo­si­tion de loi visant à lever les con­traintes au méti­er d’agriculture, et pour­suiv­ra dans la semaine suiv­ante l’examen du pro­jet de loi d’orientation agri­cole. La commis­sion mixte par­i­taire budgé­taire devant sceller le sort de l’Agence Bio se tien­dra, quant à elle, le ven­dre­di 31 janvier.

C’est pourquoi le Col­lec­tif Nour­rir a adressé, jeu­di 23 jan­vi­er, une let­tre à Annie Genevard pour lui deman­der de met­tre un terme à ces straté­gies mor­tifères pour notre sou­veraineté alimentaire. 

Nos demandes à court-terme

  • Rejeter la propo­si­tion de loi sur les con­traintes à l’exercice du méti­er d’agriculteur
  • Réaf­firmer le rôle et le man­dat de l’Agence Bio en vue de la com­mis­sion mixte par­i­taire sur le bud­get 2025

Répon­dre à ces deman­des ne doit être qu’un pre­mier pas. Celui d’une remise en ques­tion et réori­en­ta­tion en pro­fondeur de la vision et des leviers incon­tourn­ables pour assur­er la néces­saire tran­si­tion économique, sociale et écologique de notre agri­cul­ture et de notre alimentation.

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